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Par : jpg
Publié : 17 novembre 2007
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Une grève à contre-temps

Faut-il faire la grève mardi ? D’un côté, l’absence de négociations salariales réelles dans les fonctions publique, de négociations sur les conditions de travail de chacun, y compris des enseignants, pousse à manifester notre ras-le-bol : notre charge de travail croît année après année sans que nous en tirions le moindre bénéfice.

Mais il n’est pas possible de se mettre en grève en ignorant son contexte. L’extrême-gauche français mène un combat, ce qui est son droit, que nous ne partageons pas :
- les régimes spéciaux sont en faillite, tout comme le fut le Cref il y a quelques années ;
- cette faillite des régimes spéciaux est payée par les salariés du privé (et eux seuls) ;
- il y a quelques années, la faillite du Cref a été soldée... par les collègues (perte de 20% de leurs économies) qui avaient fait confiance à leurs collègues dirigeant le Cref, l’extrême-gauche s’en f... ;
- nous nous sommes battus avec succès pour contrer les sirènes de la retraite par capitalisation et garder notre système solidaire de retraite par répartition, ce n’est pas le moment de revenir dessus en ruinant notre système ;
- préserver notre système de retraite, c’est en assurer l’équilibre, l’extrême-gauche s’en contrefiche, et cet équilibre exige un effort collectif (ça ne veut pas dire égal) ;
- la négociation qui s’ouvrira l’an prochain sur les retraites devra déterminer si cet effort collectif est suffisant ou devra être accentué, c’est le second cas qui est le plus probable ;
- la question des retraites est liée à une question de solidarité sociale : non seulement le montant des retraites est important mais aussi le patrimoine disponible : ceux qui ont un logement supportent mieux d’avoir une retraite moins importante, discuter de la solidarité sociale est donc primordial ;
- les retraites les plus faibles ne sont pas dans les fonctions publiques car nos retraites sont calculées sur les six derniers moins (loi Fillon) et non sur les 25 meilleures années dans le privé (décret Balladur), la question des retraités-pauvres est donc une question réelle que ne se posent pas les grévistes des régimes spéciaux sinon pour, d’une pirouette, refuser tout équilibre aux régimes (Yaka faire payer les Kapitalistes).

Je ne ferai donc pas grève ce mardi, je dis non au leurre de la convergence des luttes.